Autant en emporte la vie
Je
me suis toujours demandé si la terre était mon chez moi
Je
ne me suis jamais senti vraiment à l’aise, ici, moi
Moi
qui rêve de belles choses, de grandes choses
Je
soupire quand je vois ce que la vie trop souvent me propose
Mais
qui suis-je pour juger, me dis-je souvent ?
Peut-être
que mes bonnes résolutions ne sont que du vent
Et
que j’ai de bonnes pensées parce que j’ai eu la chance d’être bien né
Famille
aisée, aimante, posée et complètement sensée
Mes
parents ? Il faudrait des pages entières pour les encenser et les remercier
Fier
d’être leur enfant et cela je pourrai le répéter aussi souvent que nécessaire
Et
je sais combien n’ont pas eu la chance d’avoir une bonne famille sur terre
Et
justement cela me fait penser que j’ai eu une grâce inouïe
Je
suis peut-être une exception et je trouve cela inouï
Profites-en
me disent certains et ne posent plus autant de questions
S’ils
savaient à quel point de la remise en question je suis un champion
Des
questions je m’en pose tout le temps
Je
suis ce que je suis et cela n’a pas changé depuis mes 23 ans
C’est
à cet âge-là que j’ai cherché frénétiquement à comprendre le monde
Que
j’ai tourné définitivement la page de mes rêves de pin-up blondes
Fan
que j’étais de Pamela Anderson et des « bombes » ou « bimbos »
que l’on voyait dans les « James Bond »
Le
pro-étasunien que j’étais, est devenu un ennemi acharné des élites de ce pays
Mais
je ne suis pas comme certains à jeter le bébé avec l’eau du bien
Comme
certains qui aujourd’hui diabolise tout ce qui vient de la Russie
Pas
moi qui dira que dans ce pays énorme que sont les Etats-Unis il n’y a rien de
bien
Mais
je ne cautionne pas l’idée que des démons sous forme humaine se disent le camp du
bien
Surtout
quand ils ont les mains dégoulinantes de sang humain
Combien
de victimes de l’uranium appauvri, de l’agent orange et de ces embargos
inhumains ?
Alors
qu’on m’excuse si je n’ai que du dégoût pour ces assassins
Issus
du seul pays dit-on passer de la barbarie à la décadence sans connaître la « civilisation »
Cher Oscar j'aurais tant aimé dire que ton jugement était erroné
Je
ne juge que les actes et j’aimerais bien que ces gens me donnent tort
Mais
leur accorder le bénéfice du doute est indéniablement un tort
Beaucoup
de pays dans le monde pourront me donner raison
Qu’a
de beau ce monde à m’offrir pour me donner envie d’y rester ?
J’ai
eu de bons moments, cela je ne peux le nier et ce même si j’aime pester
De
belles images, de belles sensations que mon âme pourra emporter dans l’éternité
Le
grand voyage qui peut commencer à tout moment
D’où
ma propension par mes textes à faire de ma vie, le bilan
Et
le bilan n’est pas bon selon le filtre de ma conscience
J’ai
trop souvent cédé aux sirènes de la conne aisance
Même
si j’ai fait des efforts colossaux sur le chemin de la connaissance
Ce
chemin qui ne tolère ni suffisance, ni arrogance
Ai-je
contribué à créer sur terre le monde de mes rêves ?
Ce
monde où l’amour, la joie et la paix ne feront jamais grève
Je
ne le crois pas, même si j’ai écrit des beaux textes qui en ont ému plus d’un
Certains
de ces textes étant souvent à mon grand étonnement, opportuns
Comme
si un grand esprit, génie et poète, guidait ma main
Je
le remercie car grâce à lui mes textes ont fait du bien à des personnes qui en
avaient vraiment besoin
Peut-être qu'un jour on dira que j'ai été un grand esprit
Le
monde est ce qu’il est et je ferai ce que je peux
Ce
que je dois car j’ai compris que peu importe souvent ce que je veux
Je
voulais changer le monde mais c’est le monde qui m’a changé
Au
point où parfois je regardais le visage dans la glace comme celui d’un étranger
Ma
place sur cette terre pour rien au monde je ne voudrais l’échanger
Une
expérience étrange parfois sinistre qui m’a appris notamment sur moi énormément
La
vie n’est qu’un test, une école pour l’âme, c’est à cette conclusion que mes
réflexions me mènent souvent
Alors
je me dis que, c’est ma vie, cadrée par mon destin, influencée par mes choix
Et
au final, il y a des choses qu’il faut accepter
Mes
textes, c’est autant en emporte le vent de l’inspiration
J’attends
patiemment et avec foi, les opportunités de réaliser certaines aspirations
Voulant
me dire le jour de mon départ que j’ai fait de mon mieux
En
priant le Très Haut de me guider pour qu’on ne dise pas un jour que j’ai été un
être odieux
Il
suffit parfois d’un rien pour faire sombrer quelqu’un de bien dans la folie
Comme
la perte dans tous les sens du terme d’un être cher ou une forte contrariété quant
à ses plus profondes envies
Et
chez les humains parfois peu importe hier, seul compte aujourd’hui
Sinistres
adeptes du « présent permanent »
Et un peuple amnésique est condamné à faire du présent et du futur des copies odieuses du passé
Qui
tourne en rond sinon celui ou celle qui n’a rien appris ?
Grain de poussière
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